Municipales 2026 : l’Unicef demande au gouvernement d’abaisser l’âge de vote à 16 ans

Publié le 2 mai 2025 à 9h40 - par

L’Unicef France a adressé fin avril une lettre ouverte au Premier ministre pour abaisser l’âge de vote à 16 ans aux élections municipales de 2026.

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© Par Sophie Animes - stock.adobe.com

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« Vote à 16 ans aux élections municipales : parce que les jeunes ont une voix ! » C’est le slogan de la nouvelle campagne lancée par l’Unicef France, soutenue par 19 organisations représentant les principaux mouvements de jeunesse et de renouveau démocratique (COFRADE, UNEF, Les Jeunes Européens France, FAGE, Réseau national des juniors associations…). À un an du prochain scrutin, l’association a ainsi adressé, le 22 avril 2025, une lettre ouverte au Premier ministre pour abaisser l’âge de vote à 16 ans aux élections municipales de 2026. Cette mesure permettrait d’intégrer 1,6 million de jeunes au corps électoral, indique l’Unicef France. « Dans un contexte national de désaffection à l’égard des institutions démocratiques, les jeunes revendiquent leur citoyenneté par des actions variées : ils manifestent, signent des pétitions, se mobilisent en ligne, s’engagent bénévolement. Il est temps de les reconnaître comme partie intégrante de notre société et de les associer pleinement au fonctionnement de notre démocratie », assure sa présidente, Adeline Hazan.

Les 20 organisations signataires de la lettre ouverte à François Bayrou se mobilisent pour une meilleure prise en compte des besoins et des préoccupations des jeunes générations, en faisant le pari d’une citoyenneté plus active, plus éclairée et plus engagée, en les associant plus tôt à la vie démocratique. Dans un contexte où les jeunes générations s’engagent de plus en plus activement, manifestant un réel intérêt pour les affaires publiques et une capacité à y prendre part, elles restent pourtant insuffisamment associées à la vie politique, regrettent-elles.

Pourtant, les jeunes sont des usagers de la ville à part entière et les décisions prises dans les collectivités locales influent directement sur leur vie quotidienne, tout comme sur leur avenir, rappellent l’Unicef France et ses 19 organisations partenaires. « En leur accordant le droit de vote dès 16 ans aux élections municipales, il s’agit non seulement de reconnaître leur capacité à s’exprimer sur des enjeux qui les concernent et à les associer aux décisions qui s’y rapportent, mais aussi de leur témoigner une véritable confiance », plaident-elles.

En outre, cette mesure constituerait une réponse concrète pour lutter contre l’abstention, renforcer l’engagement citoyen des jeunes générations et revitaliser notre démocratie, soutiennent les signataires de la lettre ouverte. Les études montrent que les premiers votes sont cruciaux : plus les citoyens prennent l’habitude de voter tôt, plus ils votent durablement et régulièrement tout au long de leur vie. Dans les pays où cette mesure est déjà appliquée, comme l’Autriche ou le Brésil, les effets bénéfiques sur le niveau d’intérêt politique des jeunes ne sont plus à démontrer, précise l’Unicef France.

Aujourd’hui, les jeunes âgés de 16 et 17 ans disposent de nombreux droits. Ils sont autorisés à travailler, assujettis à l’impôt le cas échéant, libres de demander leur émancipation, de créer ou adhérer à une association, de reconnaître un enfant et d’exercer la pleine autorité parentale, de conduire ou encore d’adhérer à un parti politique. « Ils devraient également pouvoir choisir leurs représentants au niveau local », concluent les signataires de la lettre ouverte au Premier ministre.


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