Le bel hôtel particulier bâti, au XVIIIe siècle, par ce maréchal de France passé à la trappe abrite, en 2025, le bureau du ministre de l’Aménagement du territoire et de la décentralisation. Ah, tout s’éclaire. On n’a pas osé la Tour Eiffel de la simplification (trop de marches à monter), ni l’Arc de Triomphe du même sujet (il est encore trop tôt pour crier victoire). Et pas le Grenelle non plus (usé jusqu’à la corde).
Parmi les 12 premières mesures annoncées sous la bannière « du » Roquelaure, donc, plusieurs sont d’importance, d’autres me laissent songeuse et l’une d’entre elles, carrément pantoise.
En ces temps de dislocation du lien social que les élus de tout bord déplorent à l’unisson, voilà que les réunions d’exécutifs locaux vont pouvoir se dérouler en visio. En Vendée, fini la descente à la cave pour un petit verre en commun, avant la dispersion des membres du bureau municipal. Comme aux plus belles heures du Covid, on va se remettre à l’apéro-Zoom.
J’évoque la Vendée pour avoir été conviée, pré-2020, à un moment de convivialité de cette nature dans un charmant village de 400 habitants mais je suis certaine qu’il existe bien d’autres coins de France où, après avoir pris de sages décisions de gestion municipale, on s’en félicite autour d’un petit coup de bibine locale, toute querelle intestine oubliée en débouchant la bouteille.
Longue vie, donc, ou pas, sait-on jamais, à la Marie-Laure de la décentralisation. Zut, ma langue de Méridionale a fourché. Monsieur le Ministre, je vous présente mes excuses et vous prie de transmettre mes encouragements à vos communicants qui ambitionnent de donner la même visibilité que le château de Versailles au numéro 246 du boulevard Saint-Germain (à Paris).
Bénédicte Boyer, Dite aussi « la Bénédicte » ou « la Béné »