Quels sont les avantages et inconvénients d’un bâtiment dit « basse consommation » ?

La conception et la réalisation d’un bâtiment basse consommation nécessitent de travailler avec précision certains aspects afin de définir une solution technique à apporter à chacune des problématiques identifiées. Cette démarche a donc un coût supplémentaire et, en fonction des exigences demandées, peut entraîner jusqu’à 30 % de surcoût par rapport à un projet classique. L’avantage d’un bâtiment dit « basse consommation » est qu’il permet une meilleure maîtrise de ses consommations énergétiques vis-à-vis des postes chauffage, eau chaude sanitaire, ventilation, éclairage et auxiliaires. Il faut cependant noter que l’ensemble des appareils électroniques et électroménagers ne fait pas partie de cette analyse.

Quelle est la différence entre un bâtiment basse consommation (BBC) et un bâtiment à énergie positive (Bepos) ?

Un bâtiment à énergie positive se définit par sa production d’énergie renouvelable, supérieure sur un an à sa consommation d’énergie non renouvelable Il s’agit en quelque sorte d’un bâtiment à basse consommation mais dont la conception est adaptée afin de tenir compte d’autres critères que la réduction d’énergie. Les règles de construction d’un bâtiment BEPOS sont proches de celles d’un bâtiment BBC : disposer d’une isolation thermique performante et d’une ventilation à double flux avec récupération d’air ; concevoir le bâtiment au regard de son exposition et de l’implantation de ses ouvertures pour optimiser l’intégration de l’énergie solaire passive ; éviter les ponts thermiques et les déperditions de chaleur. En plus d’une conception économe en consommation, les bâtiments à énergie positive sont aptes à produire de l’énergie issue d’une source renouvelable. Le bâtiment à énergie positive est un bâtiment qui produit plus d’énergie qu’il n’en consomme pour son fonctionnement, la différence de consommation est généralement considérée sur une période lissée d’un an. Si cette différence s’exprime sur une durée plus courte, on parle de bâtiment passif ou maison passive. Le Bepos est évalué selon un coefficient : BILAN epnr < ECART autorisé (le bilan en énergie primaire non renouvelable doit être inférieur à l’écart accepté à l’énergie positive). L’énergie électrique peut être destinée à une consommation locale ou est redistribuée sur le réseau. Le bâtiment peut aussi produire de l’énergie thermique, plus facile à stocker, pour le chauffage de l’habitation ou la production d’eau chaude sanitaire.

Quels sont les labels de performance énergétique possibles pour les projets neufs ?

Depuis l’application de la RT 2012, les labels de performance énergétique ont été redéfinis. Il en existe trois : RT 2012 – 10 % : il impose que les coefficients Bbio et Cep du projet soient inférieurs à 10 % par rapport aux coefficients de référence ; Effinergie+ : il demande un effort de 20 % sur les coefficients Bbio et Cep ; E+C- : bâtiment à énergie positive et à réduction carbone ; Bepos-Effinergie : il nécessite le niveau de performance du label Effinergie+, un bilan des énergies grises et du potentiel d’écomobilité, ainsi qu’un bilan en énergie primaire non renouvelable avec un écart accepté par rapport à l’énergie positive en fonction du type de bâtiment, de sa densité et de la zone géographique. L’outil Calcul du Bepos-Effinergie permet de connaître, à titre informatif, l’écart autorisé pour l’obtention du label Bepos-Effinergie. Plusieurs organismes (Cequami, Cerqual, Promotelec…) sont habilités à délivrer ces labels, associés à une certification. Ces organismes doivent être accrédités par le Cofrac et avoir passé une convention avec l’État. Le label allemand Passivhaus est, quant à lui, délivré selon une autre méthode de calcul que celle utilisée pour la RT 2012. Il permet entre autres de mettre en avant des projets nécessitant une faible quantité d’énergie pour le chauffage (15 kWhep/m².an). Le label « Bâtiment bio-sourcé », délivré par Cequami permet de mettre en avant les projets intégrant un taux minimal de matériaux bio-sourcés.

Quels sont les labels possibles pour les projets de rénovation ?

Dans le cadre d’un projet de rénovation, la réglementation thermique s’appliquant étant la RT dite « existant » ainsi que le décret tertiaire qui vient d’entrer en vigueur en 2021, les labels basse consommation ont toujours leur place : le label HPE Rénovation, qui impose un Cep maximum de 150 kWhep/m².an modulé en fonction de l’altitude et de la zone géographique ; le nouveau label BBC Effinergie Rénovation 2021, qui maintient la méthode de calcul du précédent label BBC Effinergie Rénovation 2017 ainsi que les seuils d’énergie primaire, et envisage les aspects environnementaux plus largement (il prévoit une meilleure performance de l’enveloppe seuil Ubât Projet – seuil associé au test de perméabilité à l’air, à l’exigence de baisse d’émissions de carbone, à la prise en compte des écomobilités…).

Fichepratique

Sommaire

1. La notion de performance énergétique et de baisse de consommation d’énergie
2. Poste Chauffage et/ou refroidissement
3. Poste Eau chaude sanitaire
4. Poste Ventilation
5. Poste Éclairage
6. Poste « Auxiliaires »

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Les bâtiments basse consommation

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L'essentiel par l'éditeur

Les bâtiments basse consommation (BBC) optimisent la performance énergétique en réduisant la consommation pour le chauffage, le refroidissement, la ventilation, l'eau chaude sanitaire et l'éclairage. Grâce à une conception bioclimatique, une isolation efficace et des systèmes de régulation avancés, ces bâtiments diminuent les coûts énergétiques. Les labels et certifications garantissent le respect des normes environnementales, bien que la mise en œuvre puisse entraîner un surcoût initial.

Quels sont les avantages des bâtiments basse consommation ?
Comment les bâtiments basse consommation réduisent-ils la consommation d'énergie ?
Quels labels et certifications sont disponibles pour les bâtiments basse consommation ?

Originairement, le « bâtiment basse consommation » (BBC) était une appellation utilisée dans le cadre de la RT 2005 pour désigner un bâtiment plus performant en matière de consommation énergétique que la réglementation ne l’imposait à l’époque.

Il s’agissait à l’origine d’un label, créé en 2007, destiné à encourager les initiatives volontaires des constructeurs pour des bâtiments neufs, utilisant des critères de construction plus exigeants par rapport à la norme réglementaire en matière de réduction de la consommation d’énergie d’un bâtiment. Ce label avait pour ambition de réduire de 50 % la production d’énergie primaire par rapport à un bâtiment construit suivant la RT 2005.

En raison, d’une part, de l’intégration des exigences de performance énergétique du label BBC initial dans la réglementation des bâtiments neufs, dite « RT 2012 » (entrée en vigueur au 1^er janvier 2013) et, d’autre part, des nouvelles ambitions plus exigeantes de lutte contre le réchauffement climatique, qui vont se traduire dans une nouvelle réglementation (la RE 2020), les bâtiments dits « à basse consommation » vont céder la place aux bâtiments à énergie positive (Bepos).

La nouvelle réglementation dite « RE 2020 » pour les bâtiments neufs vise non plus uniquement des bâtiments à basse consommation d’énergie (dont les niveaux de performance vont être plus contraignants encore), mais surtout des bâtiments qui produisent plus d’énergie renouvelable qu’ils ne consomment d’énergie, renouvelable ou non, et qui limitent les rejets de gaz à effet de serre notamment.

La notion de BBC est donc amenée à évoluer par rapport à la réglementation actuelle RT 2012 au regard d’objectifs environnementaux et de performance énergétique plus exigeants que la RT 2012, qui fixait des règles de conception de bâtiment sur la base d’un plafond de consommation d’énergie primaire.

Quelle évolution peut-on donc attendre des certifications et des labels dits « BBC » ?

La tendance poussée par la réglementation étant de prendre en considération de nouveau critères environnementaux, la baisse des consommations d’énergie primaire produite par un bâtiment n’apparaît plus comme le seul objectif. Ces labels BBC laissent donc peu à peu, au gré de l’exigence accrue de la réglementation, la place à de nouveaux labels.

Toutefois, les labels BBC se rencontrent encore pour les travaux sur bâtiments existants, ceux-ci étant également concernés par une réglementation thermique spécifique (dite « RT existant » ou « décret tertiaire »).

La notion de performance énergétique et de baisse de consommation d’énergie

Un bâtiment basse consommation, sous-entendu « énergétique », désigne un bâtiment pour lequel la consommation énergétique nécessaire pour le chauffer et le refroidir est notoirement diminuée par rapport à des habitations standard.

Cela a impliqué de revoir les modes de conception des bâtiments par rapport aux usages standard, et notamment de prendre en compte une meilleure orientation du bâtiment par rapport à son exposition, afin d’optimiser le rendement énergétique, une meilleure isolation et ventilation.

Quand on parle de performance énergétique d’un bâtiment et de basse consommation, on considère les postes suivants :

la consommation d’énergie nécessaire au chauffage du bâtiment ;
la consommation d’énergie nécessaire au refroidissement du bâtiment ;
la consommation...

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